La minute du souvenir

Ma première expérience… de jeu vidéo.

Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi, mais mon oncle a acheté un jour une console Philips Videopac.

Philips Videopac

Ne vous laissez pas avoir par le nom « Ordinateur Videopac », ou par la présence du clavier, cette vénérable machine n’avais vraiment rien d’un ordinateur.

Console Philips Videopac

Ici, on peut voir (avec peine) les manettes, deux joysticks 8 directions avec un bouton FIRE.

Concurrente directe de l’Atari 2006, cette machine était vraiment pauvre en terme d’expérience de jeu.

Et pourtant! Ma soeur et moi avons passé des heures sur ce machin.

Admirez cette jaquette. Et si vous avez de bon yeux, vous verrez les photos d’écran. On ne peut pas dire qu’ils mentaient sur la marchandise.

Ce jeu était une cartouche double. L’une des seules utilités du clavier était de choisir le jeu sur ces cartouches. Elle contenait un Jeu de Quille (belle traduction de Bowling) et un jeu de Basket Ball (traduction de Basketball ^_^).

Ces jeux étaient simplistes. Pour le bowling, la boule traversait la piste de gauche à droite et inversement, jusqu’à ce qu’on appuie sur FIRE. Là, elle partait tout droit, sans aucune considération pour la conservation des forces. A l’époque, on avait l’impression de pouvoir influencer légèrement sa course avec le joystick. J’ignore si c’était réel ou pas. Des années plus tard, on a retrouvé ça dans Wii Bowling!

Je me souviens moins bien du basket et de ses possibilités. La balle (très carrée) rebondissait plutôt bien, et essayer de la piquer à son adversaire était un bon challenge, surtout qu’il fallait forcément jouer avec un autre humain.

Aaaah. Alors, ça ne se voit pas, mais le titre français, là, c’est ‘Le Mur Magique’. Déjà à l’époque, je trouvais le décalage entre l’illustration et le titre intrigant. Il s’agit ni plus ni moins d’un bon vieux casse-brique des familles. Réduit à sa plus simple expression, quand même. Je ne pense pas qu’il y avait des bonus ou autre fioritures. Les blocs étaient énormes, et les couleurs… moches.

4 en ligne! Le bon vieux jeu… Le but est, bien sûr, d’aligner quatre pions de couleur identique. Chose amusante, la jaquette affiche un fier « EXPANDED MEMORY MEMOIRE 4K OCTETS ». C’est Byzance! Cette flopée d’octets a servi a stocker les sprites des joueurs. Et oui, dans ce jeu, c’est un chat et un chien (très stylisés) qui lâchent les pions du haut de l’écran.

Alors là. La personne qui a pondu ça mérite la mise au cachot ou la légion d’honneur. « Mathématiques amusantes ». Je me demande pourquoi ça ne m’amusait pas, tiens. Jeux de logiques et de mathématiques, il s’agissait le plus souvent de résoudre un problème en sélectionnant la bonne réponse parmi celles qui tournent au milieu de l’écran. Une compétition peut s’installer avec votre adversaire pour celui qui répond le plus vite. Avec ses trois ans de plus que moi, ma soeur me battait à plate coutures.

« Glouton et Voraces ». Je n’était pas dupe, même à l’époque. Le dessin-animé Pac-Man et son générique chanté par William Leymergie m’avait appris le vrai nom de ce chef d’oeuvre!

Bon, pas grand chose à dire. A si, ici, pas de bonus en forme de fruits. Juste les pac-gommes habituelles. Et une fonctionnalité inédite: la possibilité de créer ses propres labyrinthes grâce au clavier de la videopac!

Il y avait même un garde-fou qui empêchait de faire un labyrinthe emprisonnant les fantômes. Mais on pouvait leur compliquer la vie!

On avait aussi droit à un Billard Américain. Ma soeur y a passé des heures. J’étais beaucoup moins enthousiaste. Le comportement des billes était pas mal, surtout pour des carrés de couleur.

Cosmic Conflict (en français Guerre de l’Espace). Assez sympa. Vous êtes aux commandes d’un vaisseau spatial, vous avez sur l’écran votre viseur, et vous devez abattre les ennemis qui passent. Il fallait scroller pour les trouver. Plutôt réussi vu les limitations de la machine.

Bon, vous l’aurez deviné, la videopac a eu un succés relativement faible, surtout comparé à la fameuse Atari VCS 2600. Mais pour un gamin qui n’avait jamais joué au jeu vidéo, ce fut… le doigt dans l’engrenage.

K.

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