Undercurrent

Couverture du livre Undercurrent

Undercurrent : couverture

Undercurrent, Toyoda Tetsuya, KANA (Collection MADEIN)

A première vue, on pourrait penser que Undercurrent est un pur représentant du style contemplatif Japonais, comme les oeuvres de Taniguchi Jiro. Et on n’aurait pas tort.

Kanae est une femme énergique, un peu garçon manqué. Avec l’aide de sa tante, elle finit par ouvrir à nouveau les bains publics dont elle a la charge. Ceux-ci étaient restés fermés suite au départ de son mari, disparu sans laisser de trace.

Bien sûr, les clients se posent des questions. Les rumeurs courent. Est-ce qu’une femme seule peut faire ce travail exigeant? Le mari est-il mort? Peut-être est-il parti avec quelqu’un d’autre? A-t-il fuit une femme autoritaire et difficile à vivre?

D’ailleurs, Kanae se pose les mêmes questions. Pourquoi est-il parti?

L’arrivée d’un homme parlant peu, envoyé par le syndicat des gérants de bains publics, lui permet de souffler. Une amie d’enfance lui suggère de rencontrer un détective privé pour faire la lumière sur le départ de son mari. Et pourquoi Kanae fait-elle ces rêves étranges ou elle se noie? Est-ce la fatigue?

D’une narration basée sur les tranches de vies, on finit par trouver que tout ce petit monde a des secrets, des blessures, une histoire. Les évènements s’enchaînent de telle manière que l’histoire avance sans en avoir l’air. La question toute simple qui se pose est celle-ci : connaissons-nous vraiment ceux qui nous sont proche? Se connaît-on soi-même?

Le dessin est agréable, rappelant un peu Tsuruta Kenji (Spirit of Wonder, Forget me not), en un peu plus réaliste, et moins fouillé (c’est difficile à imaginer, je sais). Comme plusieurs ouvrages de la même collection, en fait.

Encore un bel ouvrage qui permet de montrer aux incultes que, non, le manga n’est pas forcément ultra-violent, dégénéré ou pervers. On a là une histoire sensible et prenante.

K.

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